Pour moi, la vie est en noir et blanc, (…) parce que c’est une abstraction. On voit les ombres et les lumières, le paysage, (…) mais la couleur, je n’aime pas ça. (…) J’ai l’impression que je sens davantage étrangement la réalité en noir et blanc parce que c’est une abstraction de ce que l’on voit avec les yeux. Les rares fois où je fais de la couleur, il faut que je réalise si les tons sont bien accordés. Mais franchement, je suis beaucoup plus contente de mes photographies en noir et blanc qu’en couleur.
Cette semaine, c’est l’une des plus grandes photographes mexicaines que je reçois dans le podcast : Graciela Iturbide.

Si ce nom est peu connu en France, Graciela Iturbide est pourtant un monument de la photographie, connue notamment pour avoir immortalisé les traditions des communautés indigènes et la vie quotidienne de son pays, le Mexique.
J’ai eu la chance de pouvoir la rencontrer à Paris, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain qui lui consacre jusqu’au 29 mai 2022 une sublime exposition qui retrace toute sa carrière, de ses premiers travaux aux plus récents.
Graciela Iturbide, c’est une femme dont la seule présence impressionne, mais qui rayonne par sa douceur et sa gentillesse à l’instant même où elle vous parle. Son parcours, comme vous l’entendrez dans cet épisode, c’est celui d’une femme inspirante et courageuse dont le destin semblait désigné dès la naissance à cause de son genre. Son histoire était écrite : Graciela, comme la plupart des femmes de son époque, ne ferait pas d’études et attendrait patiemment un mari avant de devenir mère au foyer.
Mais son histoire, Graciela Iturbide a voulu la réécrire par elle-même : à 27 ans, elle brise le carcan que la société lui impose, et prend le pouvoir sur sa vie. Elle divorce et reprend des études de cinéma. Se dessine progressivement ensuite une carrière de photographe et une vie à sillonner le Mexique et le monde à la rencontre de cultures qu’elle immortalise avec son objectif.
Dans cet épisode, Graciela revient longuement sur son parcours. Elle me raconte ses débuts en photographie, ses voyages au Mexique mais aussi tout autour du monde. Elle me raconte les séries photographiques qui l’ont le plus marquée, me parle de son atelier, un lieu très spécial à ses yeux, et évoque la part de l’intime dans son travail.
Le reste est dans l’épisode, bonne écoute !
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